Le travail à Sydney (vu par Ségo) : Alberto’s Pizzeria, How can I help you ?

1 février 2014 at 4 h 05 min

Pendant deux petites semaines, j’ai travaillé dans une pizzeria qui faisait aussi beaucoup de livraison
à domicile. Le patron, Alberto, un vieil italien de 70 ans arrivé en Autralie à 19 ans, était absolument
impossible à comprendre et ce pour 3 raisons principales :

– Le syndrome Jane Birkin (version roulage de « R » : Il a passé la quasi-intégralité de sa vie
dans un pays anglophone, s’est marié avec une australienne, n’a que des amis australiens ET
POURTANT, il persiste à parler anglais avec un accent italien A COUPER AU COUTEAU !
– La folie : pour mon premier jour il m’a parlé pendant plus de 10 minutes de Napoléon et
Catherine de Medicis… POURQUOI ? Et, étant donné que le contexte (un essai dans une
pizzeria où le patron est censé m’apprendre des choses) ne s’y prêtait pas, je ne comprenais
absolument pas où il voulait en venir. En plus, je l’avoue, je ne suis pas une férue d’histoire
et je ne comprenais pas le lien entre les pizzas, Napoléon, l’Italie, Catherine de Medicis et la
France. Si quelqu’un trouve l’astuce, qu’il m’explique.
– La vieillesse : Alberto c’est la caricature du vieux, qui parle avec une voix très grave et
rauque en ouvrant à peine la bouche et en cramiotant à moitié.

En bref, Alberto, c’était un spectacle son et lumière.
Heureusement pour moi, ce n’est pas vraiment lui qui m’a formée mais les autres serveuses (une
australienne et une anglaise), particulièrement adorables et patientes qui était toujours là pour
m’aider en cas de galères. En parlant de galères, voici une petites listes non exhaustives des quelques
mésaventures que j’ai pu vivre dans cette pizzeria :

– Prendre les commandes par téléphone pour les livraisons à domicile : DE GRANDS MOMENT
DE SOLITUDE. Déjà le téléphone en anglais, c’est pas facile, on entend mal, on ne voit pas
les expressions de la personne en face et surtout on ne pas lui faire relire ce que l’on vient
d’écrire pour s’assurer que tout est bon. Mais là, je ne POUVAIS PAS me tromper au niveau
des adresses de livraisons sinon les livreurs n’arriveraient jamais et cela aurait jeté l’opprobre
sur toutes ma famille pour des générations : GROSSE PRESSION.
– Faire le café : En Australie, le café c’est une religion : ils adorent ça et il ne faut pas rigoler
avec ! Et si tu ne sais pas le faire, tu ne mérites pas de vivre sur cette Terre. EVIDEMMENT,
je ne savais pas le faire (concrètement je ne sais toujours pas) et quand quelqu’un m’en
demandait un, GROSSE PANIQUE, je me mettais à courir partout à la recherche de quelqu’un
qui puisse le faire à ma place. Mais, un jour, j’étais seule, je n’ai donc trouvé qu’une solution
à mon désespoir : j’ai cassé la machine à café, DEFINITIVEMENT. Il faut dire qu’elle n’était
déjà pas au top, je pense qu’elle entrait dans le 3ème âge et puis là LE DRAME, j’ai voulu
emboité « le gros truc qui ressemble à une cuillère dans le trou par lequel sors le café » (tout
ça est très technique comme vous pouvez le constater) et là, tout s’est mis à couler dans tous
les sens la cuillère était coincée… Bref, LA CATASTROPHE. Mais, après cette bévue, plus de
problème avec le café. (Je vous mettrais bien un petit gif LIKE A BOSS mais on utilise la wi-fi
du Macdo, SDF que nous sommes, et le débit ici, c’est pas le mieux…)

Vous savez désormais presque tout sur ce travail, du moins le plus anecdotique, et ce dont j’ai envie
de me souvenir. Pour ce qui est du point de vue plus matériel, j’étais plutôt bien payée : $16 de
l’heure mais Alberto arrondissait toujours au dessus, je ne travaillais que de 18h à 22h et j’avais le
droit de manger des pizzas, des glaces et tout ce que je voulais 🙂

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