En route vers Shepparton

1 février 2014 at 5 h 15 min

Après avoir passé 7 semaines à Sydney, il est temps pour nous de prendre le large vers de nouvelles aventures… Plus rurales. L’idée est de travailler dans les fermes, selon notre guide du backpacker, il faut se rendre dans la région de Shepparton, car la saison du ramassage de fruits commence début Février pour la récolte des poires/pêches/pommes (principalement).

Le 26 janvier à 7h45, nous prenons place dans le van pour 750 kms de trajet.

L’avantage de l’Australie c’est que leurs autoroutes sont gratuites (et heureusement car vu l’étendue du pays…), pour nous ça sera un 90-100 km/h de moyenne (sauf quand Ségo fait pas gaffe dans les descentes ça passe à 120 !!!), tout le monde nous double mais on profite du paysage (très désertique souvent!!).
Pour la petite anecdote, nous avons vu nos premiers kangourous sur la route… bémol ils étaient morts – tristesse – et il y en avait pas mal…

Le dimanche soir vers 17h, nous voilà enfin arrivés, nous avons fait un premier arrêt à Cobram, une ville qui rassemble elle aussi beaucoup de fermes. Nous sommes passés dans une dizaines de fermes mais beaucoup étaient desertes (et oui c’était l’Australian Day, pas le meilleur jour pour chercher du boulot). Ensuite, juste le temps de trouver un camping pas très cher, et nous passions notre première nuit dans le van à l’ombre et propres !

Le lendemain dès 7h nous sommes en route pour Shepparton, nous faisons le tour des fermes et essuyons beaucoup de refus, au bout d’un moment, nous finissons par nous rendre au Harvest Labour Office (sorte d’ANPE pour backpackers), grâce auquel nous trouvons un travail dans une ferme en tant que picker en moins de 30 minutes, nous commençons le lendemain à 6h30.

Le premier jour de picking fut rude, il s’agit de size-picking, c’est à dire que l’on ne peut pas simplement « vider l’arbre », il nous faut choisir les fruits (pas trop rouge, pas trop petits, pas trop tâchés…) ce qui nous fait perdre un temps fou et nous empêche d’avancer comme on le souhaiterait. En plus, il semble assez rapidement évident que nous ne sommes pas des grands professionnels du ramassage de fruits dans l’âme, en deux jours nous nous étions déjà pris deux « Warnings », parce que nos « bins » (palettes), contenaient trop de petits fruits. Il faut dire que le ferme qui nous embauche (Turnbull Orchads) a la réputation d’être « La pire ferme du Victoria », rien que ça, et que nous soupçonnons l’un de nos superviseurs d’être un enfant de Satan, son plus grand plaisir est de venir fouiller notre bin pour en extirper les rares mauvais fruits que nous avons pu mettre par inadvertance.

D’un point de vue « MONEY MONEY », la bin de 400 kg de poires nous revient à $39.50 brut et la bin de 300 kg de pêches à $31.50, à vrai dire , ce n’est pas foncièrement mal payé, dans le sens où la majorité des fermes qui embauchent des backpackers et qui les déclarent proposent les mêmes payes. Cependant, pour l’effort que ça constitue, et quand on sait qu’il y a quelques années ces mêmes fermes payaient le double, on se dit que ça ne sera pas de l’argent facile. Par jour, nous arrivons à remplir 3 ou 4 bins à deux, en travaillant de 6h30 à 15h30.

Concernant Shepparton, cette ville est sûrement en train de devenir une des plus grandes villes francophones (je blague mais pas trop). Depuis notre arrivée en Australie, on n’a jamais rencontré autant de français et de canadiens, ils sont partout (et nous en faisons partie…). Dans la ferme pour laquelle nous travaillons il y a 50% de français, 30% d’asiatiques (eux aussi ils sont partout), 10% d’italiens, 5% d’allemands et 5% « d’autres ».

D’un point de vue pratique : nous dormons au bord d’un lac/étang, où nos voisins sont des pêcheurs de poisson-chat, des moustiques, des chauve-souris et quelques kangourous (bien en vie cette fois-ci) que l’on peut apercevoir quand on part à la recherche d’un « endroit tranquille ». On dort le coffre ouvert pour avoir moins chaud, parce que dormir par 40° dans une boite en métal c’est QUASI MISSION IMPOSSIBLE ! Mais ça a ses avantages, en ce samedi, pour notre premier Day off, on s’est réveillé avec le bruit de l’eau, des oiseaux et la lumière du soleil dont une brise fraîche adoucissait la chaleur (oui, ça rendrait même poète). Pour nous doucher, c’est un peu plus compliqué, et vu comme on est sales, crasseux et puant après une journée  de travail, la douche s’impose. C’est ainsi que nous avons pris un abonnement à la piscine de Shepparton : telle de la vaisselle bien sale on se fait d’abord tremper avant d’aller nous doucher dans les vestiaires… Et oui, ce n’est pas nous qui allons faire mentir la réputations des français qui seraient de GROS CRADE, avouons qu’ici, c’est un peu notre cas.

 

C’est sur ces belles paroles que nous vous laissons, chez nous il est 14h, il fait 36°, et après avoir passé notre matinée au Macdo pour profiter du Wi-fi, nous allons surement passer le reste de la journée à la piscine, en plus il y a une salle de sport !

HAVE A GOOD ONE 🙂

 

 

 

 

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